Les réflexions gaullistes de la semaine du 30 novembre au 6 décembre 2020 par Christophe CHASTANET |
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Samedi 5 décembre 2020 :
Emmanuel Macron a accordé hier une interview fleuve au média social d'actualité "Brut" dans une opération de communication dont il a le secret. La cible ? s'adresser à la jeunesse française... La stratégie marketing politique consistant à ériger en méthode de gouvernance un "populisme catégorisant" n'a échappé à personne. Mais, à force de segmenter le discours, que le président de la République ne s'étonne pas ensuite qu'il lui fasse perdre tout sens général ! Les jeunes ne sont pas une catégorie à part qui ne vivent pas dans le même pays que leurs aînés. Ils font partie de la communauté nationale et n'ont pas à être traités à part. Surtout si cela ne sert qu'à répéter à l'envi que "c'est dur d'avoir 20 ans en 2020"... Car, au-delà de ça, qu'avait-il à dire qui ne puisse être l'être dans une allocution classique ? Accepter d'employer le terme de "violences policières" pour donner le change ? Dénoncer les contrôles au faciès ? Cette "danse de Saint-Guy" politique a quelque chose d'indécent, à la hauteur de son intervention sur Facebook la semaine dernière (lire réflexions gaullistes CC, 28/11). Bien entendu, le calcul politique n’est pas absent. Loin de là. En faisant mine de tenir un discours de vérité et en annonçant une aide exceptionnelle de 150 € en janvier pour les jeunes les plus précaires, le chef de l'État croit pouvoir se présenter en "allié de la jeune génération". Une carte jeune souvent tentée par plus d'un président en exercice et rarement gagnante tant les jeunes - encore moins aujourd'hui au temps des réseaux sociaux - ne se laissent pas prendre par les cyniques qui manipulent l'espoir ! Et il suffit de voir comment Emmanuel Macron a perdu son calme face aux "donneurs de leçons" de la Convention citoyenne - pourtant voulue par lui comme l'une des réponses à la crise des "gilets jaunes" - pour comprendre que l'on ne change pas ce qui fait l’essence même du caractère... Les brasiers de la démagogie brûlent encore ! |