Mardi 7 décembre 2021 :
Promis, le gouvernement ne devait pas annoncer de changements de règles importants, ni imposer de nouvelles restrictions pour freiner les effets de la cinquième vague de Covid-19…
Si les professionnels de la restauration, qui s’attendaient à l’instauration de jauges, sont soulagés, les gérants de discothèques en sont eux pour leurs frais. Alors qu’ils ont été parmi les premiers à jouer le jeu du passe sanitaire en juillet dernier, ces établissements vont à nouveau fermer pour quatre semaines à partir de vendredi !
Cela donne la désagréable impression qu’il fallait trouver un bouc-émissaire à la hausse des contaminations. Ce seront donc les lieux festifs qui en subiront les conséquences.
Il y a quand même là un paradoxe quand on sait que, dans le même temps, les meetings électoraux, à l’image de ceux de Jean-Luc Mélenchon et d’Éric Zemmour qui se sont tenus ce week-end, sont de véritables « bombes à retardement » sur lesquels l’État ne peut intervenir, au risque d’être dans l’illégalité, et qui restent soumis au sens des responsabilités des organisateurs.
Et tout est à l’avenant :
– le protocole sanitaire sera renforcé au stade 3 dans les écoles primaires généralisant ainsi le port du masque pour les élèves et le personnel… mais avec le niveau actuel de circulation virale à l’école, cela n’aura aucun impact sur le taux d’incidence, là où seule l’anticipation des vacances scolaires aurait permis de « profiter de Noël » puisque tel est le but de Jean Castex ;
– des doses de vaccin sans rendez-vous sont promises pour les seniors et une vaccination des 5-11 ans proposée avant la fin de l’année… par contre, le gouvernement est bien incapable de s’expliquer sur ses incohérences s’agissant de sa campagne de rappel vaccinal alors que la 3e dose de vaccin est théoriquement possible depuis deux semaines désormais mais que trouver un créneau relève de la gageure…
Aussi, ces nouvelles mesures dites « de vigilance », annoncées hier soir par le Premier ministre à l’issue du Conseil de défense sanitaire, ne sont que des pis-aller destinés à se donner bonne conscience avant les fêtes de fin d’année.
Dans ces demi-mesures, il y a l’ombre électorale qui plane et qui dicte de ne pas froisser les Français. Sauf que le virus se soucie de ces contingences comme de la première paire de chaussettes d’Emmanuel Macron !
Au bout de deux ans, on aurait été en droit d’attendre autre chose que cet incessant va-et-vient, fait d’adaptations permanentes, qui rappelle furieusement les moments les plus sombres de l’épidémie.
