« Quels que soient les dangers, les crises, les drames que nous avons à traverser, par-dessus tout et toujours, nous savons où nous allons, nous allons, même quand nous mourrons, vers la Vie. » – Charles de Gaulle
Une deuxième année placée sous le signe des contraintes sanitaires s’achève : qui prendra le risque de s’avancer pour affirmer que c’était la dernière ?
La gestion autoritaire et liberticide de la crise sanitaire, avec l’instauration du passe sanitaire en plein été (et bientôt du passe vaccinal), n’aura rien changé à la situation puisque cette accélération aveugle du calendrier vaccinal et la généralisation de la troisième dose n’auront pas freiné le Covid-19 et ses variants, plus que jamais présents sur le territoire national. C’est bien là tout le paradoxe !
La politique du tout vaccinal est une escroquerie intellectuelle sans nom car on n’a jamais vu un vaccin dont l’efficacité est limitée à trois mois. Les prouesses scientifiques sont remarquables quand elles fonctionnent. En l’état, la sagesse commanderait de reconnaître que si on a eu la chance d’avoir un vaccin, ce dernier ne peut constituer l’unique rempart et que s’accrocher à une stratégie vaccinale qui a atteint ses limites est illusoire.
D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient d’adresser un avertissement sans frais qui devrait alerter les autorités politiques : la pandémie ne pourra pas être éradiquée « à coups de doses de rappel ».
Et qui sera en mesure de dire quelles seront les marques durables laissées par celle-ci sur nos vies quotidiennes, nos libertés et nos rapports aux autres ?
Une liberté sous condition n’est pas une liberté. Et l’état de sidération dans lequel nous sommes plongés en permanence nous empêche bien trop souvent de prendre conscience de la situation qu’aucun scénario de fiction n’aurait osé imaginer. Mais ce processus n’a rien de nouveau et a même été parfaitement décrit dans le « Discours de la servitude volontaire » d’Etienne de la Boétie, publié en français en… 1576 !
Alors que la méthode arrêtée devrait être intelligible pour tous, les dernières mesures prises durant la trêve des confiseurs ont achevé de faire tomber dans l’absurde ce qui devrait être un projet de solidarité nationale.
Aussi, il est permis de se demander s’il faut rire ou pleurer devant ce spectacle d’un monde déboussolé qui perd la tête en soumettant ses démocraties à une « dictature » de la santé !
Mais, au fond, n’est-il pas encore plus regrettable de constater que certains ne se posent pas ce genre de questions alors qu’ils leur reviendraient justement de s’interroger et d’avoir une vision prospective de la France ?
En effet, à quatre mois d’une échéance majeure qui aura donc lieu dans le contexte totalement inédit d’une épidémie qui conditionne encore la vie du pays, ils sont nombreux à prétendre diriger la France.
Or, qui possède, parmi eux, le sens de l’État, celui de l’indépendance nationale et la capacité à refaire Nation ? pour l’heure, aucun !
Sans compter que l’on ne discerne pas davantage celui qui sera le garant du grand retour de l’État, interventionniste et protecteur, qui avait été l’un des enseignements du début de la crise de la Covid…
En 2017, Emmanuel Macron a saisi une opportunité. Il a compris que les partis politiques sclérosés ne fonctionnaient plus. Mais être clairvoyant ne suffit pas pour autant à faire un bon président. Et son quinquennat sera jugé d’abord et avant tout à l’aune de sa gestion des crises qu’il a parfois provoquées.
Quatre ans et demi après, la France hésite entre espoir et résignation ; désir de changement et lassitude…
Entre fonctionnement vertical du pouvoir ; atteintes aux libertés ou hystérisation du débat public, notre démocratie ne respire plus et l’abstention n’a jamais été aussi endémique.
La volonté d’avenir est en défaut et notre pays ne sait pas où il va alors qu’il est plus que jamais nécessaire de lui donner une direction claire, pour retrouver sa voix singulière et en finir avec l’impuissance politique.
Besoin d’autorité, défiance à l’égard des élites, crainte face à l’immigration, peur du déclassement… résonnent comme autant de sujets de mécontentement qui seront au cœur du grand débat présidentiel. Autoriseront-ils la nuance dans l’échange ou bien les populistes vont-ils sommer chacun d’entre-nous de choisir son camp ?
En 2022, méfions-nous des prophètes de malheur qui, à coups d’anathèmes, prospèrent sur ce qui différencie les individus, plutôt que sur ce qui les rassemble, et (re)commençons par espérer !
La « covidisation » de la société a mis à l’épreuve la cohésion nationale et interrogé nos valeurs communes en accentuant les divisions sociales et générationnelles entre les Français.
Dès lors, comment réconcilier les Français si ce n’est en leur proposant de penser la « société d’après » sur la base d’un pacte de confiance renouvelé ?
En offrant une réponse aux attentes collectives, ce nouveau contrat partagé devra permettre de se donner les moyens de faire des choix éclairés et de s’engager ensuite en toute conscience.
Car le virus de l’incertitude est aussi contagieux que l’agent pathogène à l’origine du Covid-19.
Malgré cela, les Français sont du bois dont on fait les grands peuples.
Être Français, c’est avoir l’énergie de garder le pays vivant. C’est aussi avoir le courage de regarder au loin pour le faire grandir. C’est enfin incarner le visage de l’avenir, loin de l’austérité ambiante.
Cette crise nous l’a révélé, nous sommes des êtres sociaux, dépendants les uns des autres et nous sommes plus forts ensemble.
Cette chaîne invisible qui nous lie, c’est aussi celle qui forge notre communauté de destin.
En étant unis, responsables et imaginatifs, une autre société est possible : celle où nous redécouvrons les bienfaits de la proximité dans l’économie et dans laquelle nous mesurons le prix des relations avec les jeunes isolés et les plus âgés dépendants ; un retour aux besoins fondamentaux à l’heure où la mondialisation et ses dangers interroge l’intelligence économique sur sa capacité à maîtriser ses dérives ; une communauté qui ne fera plus l’éloge de la vitesse et de la performance mais, au contraire, du temps long afin de surmonter les épreuves et trouver de nouvelles voies.
L’urgence de vivre et de se réinventer donne de la valeur à nos existences. Ne passons pas à côté de ce défi que nous impose notre époque !
C’est pourquoi, le Bureau National de l’UPF – Union du Peuple Français – Mouvement Gaulliste et Républicain vous souhaite, à chacune et à chacun d’entre-vous, ainsi qu’à vos familles et à vos proches, une année 2022 positive, mobilisatrice, fraternelle et solidaire.