Résolution adoptée par le Conseil National de l’UPF le 11 mars 2022
L’Union du Peuple Français, réunie en Conseil National, a arrêté sa position officielle en prévision du premier tour de l’élection présidentielle :
Vous ne vous reconnaissez pas dans la campagne présidentielle ? Nous non plus !
Non seulement elle n’a jamais commencé mais les débats, inexistants ou inintéressants, n’ont fait que renforcer l’indécision des Français, ce qui laisse présager une abstention record au premier tour du 10 avril prochain.
Cela est d’autant plus inquiétant que l’introduction du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral ont renforcé le poids structurant du scrutin phare que constitue l’élection présidentielle.
Malheureusement, comme le titrait l’hebdomadaire « Marianne » début février (n°1299), il s’agit d' »une présidentielle pour rien« .
Les postures et le rejet de l’autre ne compenseront jamais le vide du contenu politique et l’absence de vision collective.
Les Français sont un peuple mature qui ne sont dupes de rien : ni des sondages achetés fabriquant l’opinion ; ni des virages idéologiques des candidats ; ni de la communication politique qui cache l’absence d’idées…
En l’état, et malgré la présence de douze candidats sur la ligne de départ, il n’y a que des non-choix à faire et les gaullistes ne sauraient s’y résoudre !
De plus, nous n’entendons pas cautionner un jeu où les dés sont pipés à l’avance, et pas simplement à cause de la survenue de la guerre en Ukraine qui écrase la campagne présidentielle.
En effet, dans quelle démocratie le pouvoir choisit ses concurrents ? comment accepter de se taire et faire comme si de rien n’était alors que le système des 500 parrainages a abouti à ce que François Bayrou, allié d’Emmanuel Macron, crée une « réserve » de parrainages pour certains candidats et pas d’autres !
Certains pourront s’étonner – à juste titre – que notre mouvement ne soutienne pas Jean Lassalle, comme en 2017.
Si nous conservons toute notre estime et notre amitié pour le député des Pyrénées-Atlantiques, avec qui nous avons mené un beau combat aux dernières élections régionales, nos valeurs gaullistes et notre vision pour la France ne peuvent cohabiter avec ses prises de position autonomistes et régionalistes. Force est de constater que son appartenance au groupe Libertés et Territoires à l’Assemblée Nationale depuis janvier 2020 l’a éloigné du principe d’indivisibilité de la République, qui constitue un dogme indépassable dans l’État unitaire français.
La crise sanitaire ; les peurs sécuritaires (et désormais guerrières) ou l’augmentation du coût de la vie sont aussi passées par là en modifiant les comportements et les préoccupations. Dans une campagne qui ne peut être envisagée comme les précédentes, la défense des territoires ruraux ne se pose plus dans les mêmes termes.
Or, aucun des candidats en lice ne répond aux préoccupations majeures des Français qui sortent éreintés d’un quinquennat désastreux, dont il faut à tout prix éviter qu’il ne se prolonge.
Alors, serait-il plus confortable de ne pas assumer son devoir lorsque les options sur la table sont à ce point décourageantes ?
Nous ne le croyons pas.
Le choix qu’il appartiendra de faire dans un mois engagera l’avenir de notre pays qui ne cesse de perdre en influence et peine à rester une puissance mondiale.
On ne saurait donc conseiller à quiconque de se réfugier dans l’abstention au moment de décider collectivement de notre destin.
C’est pourquoi, nous invitons chacune et chacun d’entre vous à voter en conscience, en considération des principes gaullistes fondamentaux qui structurent nos propositions et actions pour l’ordre social et politique.
Car il n’y a pas de souveraineté industrielle, alimentaire ou politique sans indépendance. Tout comme il n’y a pas de progrès sans mieux-disant social, sanitaire et écologique.
Autant de pistes de réflexions qui peuvent concourir à faire émerger une force républicaine et souverainiste manquant cruellement dans le paysage politique français. Mais c’est une autre histoire…