Mouvement gaulliste et républicain

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Les réflexions gaullistes de la semaine du 4 au 10 avril 2022 par Christophe CHASTANET

Lundi 4 avril 2022 : 

Avant de se replier, l’armée russe aurait commis un massacre, tirant sur des dizaines de civils et enterrant, d’après les autorités locales, près de 300 personnes dans des fosses communes à Boutcha (37 000 habitants avant la guerre), au nord-ouest de Kiev.

Ces actes constituent des crimes de guerre commis de sang-froid et ils ne pourront rester impunis s’ils sont authentifiés. Les faits semblent être documentés (viols, exécutions…), notamment par l’ONG Human Rights Watch. Encore faut-il en recueillir les preuves, faire des expertises médico-légales, recueillir des témoignages, déterminer qui sont les auteurs, remonter la chaîne de commandement…

En toute hypothèse, le “droit de la guerre” est le même pour tous. Parmi les plus importants principes généraux, figure le principe de distinction des combattants et des non combattants ; des objectifs militaires et des non militaires : il est ainsi interdit de s’en prendre aux civils (sauf s’ils participent directement aux hostilités).

En attendant, n’oublions pas que dans toutes les guerres et autres révolutions, les manipulations sont malheureusement monnaie courante.

Un peu de discernement ne nuit pas.

Rappelons-nous les célèbres affaires des charniers de Timisoara lors de la révolution roumaine de 1989 ou des couveuses au Koweït en 1990 qui fut une manipulation montée de toutes pièces pour justifier la guerre du Golfe dans l’opinion…

Au début même de ce conflit en Ukraine, l’épisode de l’île aux Serpents, où la garnison aurait été exterminée par un navire russe alors qu’il n’en était rien, devrait faire réfléchir tout un chacun avant de réagir sous le coup de l’émotion.

En l’occurence, s’agissant de Boutcha, les bombardements y ont cessé jeudi dernier et l’armée russe a quitté les lieux vendredi.

Or, ce n’est qu’hier que les images et les informations en provenance de Boutcha ont filtré, provoquant un émoi international.

Même les magistrats travaillant pour les ONG chargées de collecter les preuves ne tirent pas de conclusions sur ce qui s’est véritablement passé.

Alors, ne le faisons pas à leur place à des milliers de kilomètres de là, bien au chaud derrière nos postes de télévision !

Quand le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) se sera prononcé sur les résultats de l’enquête qu’il a ouverte le 2 mars dernier – et seulement à ce moment-là – il sera possible de parler de nouvel Oradour-sur-Glane. Pas avant.

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