Mouvement gaulliste et républicain

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Nous sommes le 7 novembre 2024

Emmanuel Macron réélu sans triomphalisme, et maintenant ?

Réaction officielle du Bureau National de l’Union du Peuple Français au soir du second tour de l’élection présidentielle :

Emmanuel Macron est réélu président de la République avec plus de 57 % contre 43 % à Marine Le Pen. 

Mal élu (perte de 8 à 10% des voix en cinq ans, sur fond d’une abstention record de près de 30%, en progression par rapport à 2017) contre la candidate de l’extrême-droite, il n’en demeure pas moins qu’il reussit le tour de force de regagner la confiance des Français – une première hors cohabitation depuis le général De Gaulle – malgré les colères du quinquennat et un bilan catastrophique. 

Au final, n’est-il pas légitime de penser que c’était bien la seule chose qui lui importait ? 

En effet, alors que ce résultat devrait interroger sur le malaise du corps électoral qui, au delà de ce duel du second tour, ne se retrouve pas dans une offre politique ne correspondant plus à ses attentes, seul le pari réussi du président sortant semble compter pour les technocrates et communicants l’entourant. 

Or, ces dernières années ont montré que l’élection ne suffit pas à elle seule à assurer un consentement au politique. 

Si cette victoire est l’un des plus beaux hold-up de l’histoire, elle ne permettra pas de clarifier les choses. Gagner mais pour quoi faire ? 

La France ne sort ni apaisée, ni rassemblée, d’une élection présidentielle qui n’aura servi à rien, si ce n’est permettre la réélection d’un candidat par défaut. 

Et elle risque de se radicaliser encore plus. 

En effet, sans l’hypothèque d’une réélection et très probablement soutenu par une nouvelle majorité parlementaire à sa main, le projet néolibéral et européen d’Emmanuel Macron ne connaîtra d’autres écueils que les chocs ou les crises qui s’amplifient. 

Autant dire que cela promet des lendemains qui déchantent. 

Alors que beaucoup croient à la possibilité d’un troisième tour aux législatives (en oubliant trop vite la mécanique électorale qui impose de réaliser 12,5% des inscrits pour se maintenir, soit 25% des voix en cas d’abstention massive), celui-ci se manifestera plutôt dans la capacité de l’exécutif à instaurer une respiration démocratique que les Français appellent de leurs vœux. 

Réferendum ; réforme des modes de scrutin ; cogestion de proximité avec les citoyens… les pistes sont nombreuses mais ce qui est certain, c’est que nos compatriotes ne supporteront pas de revivre un quinquennat à l’image de celui qui vient de s’achever. 

Les gaullistes accueillent donc ce résultat avec une circonspection presque dédaigneuse et œuvreront à l’avenir à proposer un autre choix de société qui répondra au nécessaire apaisement du pays.

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