Mouvement gaulliste et républicain

france-header

Les réflexions gaullistes des semaines du 25 avril au 8 mai 2022 par Christophe CHASTANET

Dimanche 8 mai 2022 :

Réinvesti président de la République hier matin à l’Elysée, on ne voit toujours pas le cap que souhaite donner Emmanuel Macron à son second quinquennat.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le chef de l’Etat n’est pas pressé de se projeter sans transition aucune dans son nouveau mandat.

A l’image de l’immobilisme des premiers jours qui ont suivi sa réélection, avec un gouvernement toujours en place, où sont donc le “nouvel élan” et les “mesures d’urgence” sur le pouvoir d’achat tant annoncées ?

Naturellement, il s’est engagé à ce que tout soit nouveau, jusqu’au président… si ce n’est lui, c’est donc son frère !

Mais au terme d’une dizaine de minutes d’un discours aussi creux qu’au Champ de Mars le soir du 24 avril dernier, on n’en sait pas beaucoup plus sur sa feuille de route, à part qu’il a promis d'”agir” pour une “nation plus indépendante” et fait “le serment” de léguer “une planète plus vivable”… on va y croire !

L’incantation n’a jamais fait un programme et, de toute façon, en politique, les promesses n’engagent que ceux qui y croient.

Surtout quand le tout est prononcé devant le drapeau européen en majesté et/ou quatre jours à peine après le vote significatif au Parlement européen d’un amendement, déposé par un élu macroniste du groupe Renew, sur la pêche au chalut dans les aires maritimes protégées.

Combien de temps encore les Français vont se laisser prendre par ce double langage, preuve du décalage existant entre le discours et les actes ?!

Gageons que les citoyens, tout comme les élus locaux et les corps intermédiaires, demanderont à juger sur pièces le changement de méthode de gouvernance.

Pour le reste, on a pu observer hier, à cette cérémonie d’investiture, le triste spectacle de la comédie humaine, où le principal soucis des 450 courtisans était celui de savoir comment ils allaient faire pour se faufiler au premier rang et pouvoir saluer le président.

Ou quand les ralliés de la dernière heure, qui hier se taisaient ou critiquaient ouvertement le pouvoir, mènent aujourd’hui grand tapage pour obtenir une prébende convenable…

C’est d’un ridicule affligeant, mais, tellement signifiant, que cela méritait d’en dire deux mots. Pas plus…

Abonnez-vous à notre infolettre
Partagez cette page via