Mouvement gaulliste et républicain

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Les réflexions gaullistes de la semaine du 23 au 29 mai 2022 par Christophe CHASTANET

Jeudi 26 mai 2022 :

La fusillade de mardi dans une école primaire d’Uvalde au Texas a provoqué consternation et émotion à travers le monde entier : au moins 19 écoliers et 2 enseignantes ont perdu la vie sous les balles d’un jeune homme solitaire de 18 ans.

L’âge des petites victimes, tuées par des armes de guerre que le tireur avait acheté le jour de ses 18 ans en toute légalité, bouleverse autant qu’il révolte.

Mais ce n’est malheureusement ni la première (tout le monde a entendu parler de la fusillade de Columbine en 1999) et ce ne sera certainement pas la dernière…

Comme à chaque fois, ce drame replonge les États-Unis dans le cauchemar de la violence armée. Pourtant, qui osera s’avancer pour affirmer qu’il s’agit de la tuerie de trop ?

Car, si elle relance le débat sur l’encadrement de la vente des armes à feu, le point de blocage reste le même depuis 20 ans.

Pourquoi rien ne change ?

Le problème est aussi insoluble que tragique. Il est incarné par la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby des armes, qui n’hésite pas à financer nombre de campagnes électorales en échange d’un soutien à sa cause. Les interactions auprès de l’ensemble du personnel politique sont légion et les États-Unis sont littéralement devenus les otages des armes.

Ainsi, deux projets de loi visant à renforcer les contrôles préalables à l’achat d’une arme à feu ont été adoptés l’an dernier par la Chambre des représentants mais restent bloqués au Sénat faute d’accord transpartisan.

De plus, le droit de détenir une arme est reconnu par le 2e amendement de la Constitution. Or, sa révision est quasi-impossible.

Aussi, le président Biden aura beau se dire “fatigué” (à tous les sens du termes) et appeler à “transformer la douleur en action”, la Maison Blanche reste impuissante. Pour les mêmes raisons que ses prédécesseurs n’ont rien pu faire.

Les États-Unis ne sont plus un creuset des nations. On avait déjà entrevu, lors des deux dernières élections présidentielles, l’indépassable polarisation partisane et les menaces récentes de la Cour suprême contre le droit à l’avortement n’ont fait que confirmer les fractures américaines, sources de violence et d’irrémédiables lignes de fracture.

Face au fléau des armes à feu, la solution se situe peut-être alors du côté des États fédérés qui disposent de leurs propres lois. On pourrait donc se diriger vers une législation à deux vitesses, ce qui ne pourra qu’accentuer la division du pays et réveiller les vieux démons de la sécession…

L’Amérique est malade et pas seulement de ses armes !

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