Mouvement gaulliste et républicain

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Premier Tour Législatives 2022 : Macron et la gauche au coude à coude sur fond de désertion des urnes

Réaction officielle du Bureau National de l’Union du Peuple Français au lendemain du premier tour des élections législatives :

Avec plus de 52 %, l’abstention continue d’augmenter par rapport au premier tour des élections législatives de 2017 (51,3 %), et de 2012 (42,8 %).

Loin d’être anodin, ce chiffre record délégitime une nouvelle fois la future Assemblée qui ne représentera qu’une minorité de Français.

Signe récurrent d’une crise profonde de la démocratie, ce désamour envers la classe politique actuelle fausse inévitablement toutes les analyses qui pourraient etre tirées de ce scrutin ; tout comme il devrait ramener l’ensemble des qualifiés pour le second tour à un peu plus de modestie.

Pourtant, c’est bien dans ce contexte qu’Emmanuel Macron joue l’avenir de son quinquennat.

Une majorité pour quoi faire ? telle est la question. Ce premier tour sonne comme un serieux avertissement pour le camp présidentiel. Cette fois-ci, ces élections législatives ne sauraient être considérées comme un simple scrutin de validation. Et la volonté de rééquilibrer les forces politiques, après une présidentielle confisquée, est apparue au cœur des préoccupations de ceux qui se sont déplacés hier.

Si l’hypothèse d’une cohabitation reste très improbable, le risque d’une majorité introuvable à l’Assemblée existe, faute de dynamique pour la coalition macroniste (Ensemble !).

Celle-ci s’effrite par rapport à 2017, tant en nombre de voix (- 1,5 million) qu’en pourcentage (- 7%). L’élimination de Jean-Michel Blanquer dans le Loiret en est le symbole. Du coup, la majorité absolue des “Marcheurs” est clairement menacée, au même titre que leur capacité à mener les chantiers annoncés.

En face, les oppositions (à l’exception des souverainistes de gauche et de droite, ce qui fera l’objet de développements ultérieurs) ont tiré leur épingle du jeu.

Les Républicains résistent mieux que prévu et ont relevé quelque peu la tête après le fiasco de la présidentielle tandis que le RN qui avoisine les 19% (contre 13,20% en 2017) est en situation de constituer un groupe parlementaire.

Mais c’est bien la gauche unie qui réussit la plus belle performance.

En talonnant la majorité présidentielle (l’écart n’est que de 21 000 voix), la coalition hétéroclite des partis de gauche offre un vrai succès à son artisan, Jean-Luc Mélenchon, qui a réussi à installer le match avec Macron en quelques semaines.

Pour autant, son score ne lui laisse aucune réserve de voix pour le second tour.

Dans les 400 duels entre la NUPES et les candidats macronistes, qui imagine un seul instant que les électeurs de droite se rangeront derrière la gauche radicale ?

Le scrutin de dimanche prochain déterminera donc surtout qui sera la première force d’opposition à Macron mais aussi quels députés serviront de supplétifs à la majorité présidentielle, notamment parmi les rescapés issus de LR…

En fonction des spécificités politiques locales, les gaullistes savent ce qu’ils leur restent à faire le 19 juin. Sans surprise, nous ne ferons pas partie de ceux qui donneront quitus aux macronistes.

Et quand bien même le president de la République retrouverait une majorité, il est certain que la composition de la future Assemblée laisse présager des débats violents autour de pôles radicalisés.

Si l’on rajoute à cela les tensions sociales, on peut affirmer, sans être grand clerc, que ce n’est pas un bon signe pour le pays !

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