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Second Tour Législatives 2022 : Majorité très relative pour Macron face à la NUPES et au RN qui réalise une percée historique

Réaction officielle du Bureau National de l’Union du Peuple Français au soir du second tour des élections législatives :

Après un record d’abstention la semaine dernière, la canicule qui s’est abattue sur la France ce week-end n’a pas aidé à ramener les Français dans l’isoloir.

Au delà de l’anecdote météo, le fait que 54% des électeurs inscrits se soient encore détournés des urnes ce dimanche marque surtout l’incapacité des candidats à mobiliser leurs électorats respectifs qui ne se reconnaissent plus dans le système représentatif.

L’autorité des nouveaux élus est donc complètement démonétisée. Ce qui remet en question l’intérêt même de la démocratie.

Cette crise de sens, devenue structurelle, devrait donc les interpeller et les pousser à se saisir en priorité, dès leur installation le 28 juin prochain, de ce sujet avant que les colères, qui ne s’expriment plus dans les urnes, n’explosent autrement.

Malgré tout, la nouvelle couleur politique de l’Assemblée, reste un enjeu majeur. De celle-ci, découle des choix de société et une orientation politique diamétralement différents.

Si la coalition macroniste (Ensemble !) finit en tête avec 245 sièges, elle serait très loin d’obtenir la majorité absolue (289 sièges). De nombreux poids-lourds sont battus, à l’image de Richard Ferrand, Christophe Castaner ou Amélie de Montchalin. Ce résultat est un revers sévère pour Emmanuel Macron qui a les mains liées et ne pourra pas gouverner. Réélu par défaut en avril, les Français n’ont pas voulu lui laisser les coudées franches pour appliquer son programme de casse sociale. Gageons que cela ouvre la voie à une majorité relative très compliquée à mettre en œuvre.

En face, la NUPES confirme ses bons scores du premier tour et s’établirait comme première force d’opposition mais son étiage autour de 130 députés est décevant compte tenu des espérances induites par le résultat du premier tour.

De son côté, le Rassemblement national, qui n’avait jusqu’alors que 8 élus, réalise une percée historique (89 sièges), alors que seuls 208 candidats étaient présents au second tour. Oubliée au profit de la polarisation du duel Macron-Melenchon, l’extrême-droite s’installe en force au Palais Bourbon. Et c’est tout sauf un accident.

La droite, quant à elle, conserverait 60 sièges. Réduits à la portion congrue, “Les Républicains” se retrouvent placés au centre du jeu. Dans une Chambre introuvable, ce rôle pivot pourrait leur donner une importance cruciale sur la législature mais, sur le long terme, cela pourrait également constituer leur chant du cygne.

Ce soir, le paysage politique français est totalement éclaté.
Marqué par une recomposition en plusieurs blocs, amorcée lors de la dernière élection présidentielle, il aboutit à ce que le Parlement subisse les effets d’une proportionnelle sans la proportionnelle. Devenue ingouvernable, la France se prépare à revivre une instabilité qu’elle n’avait plus connu depuis la IVème République. Tout comme le fait que cette configuration inédite laisse planer l’hypothèse d’une dissolution avant la fin du quinquennat…

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