Réaction officielle du Bureau National de l’Union du Peuple Français à propos du décès de Sa Majesté la reine Elizabeth II :
La reine Elizabeth II, qui avait fêté son jubilé de platine en juin dernier, est décédée à l’âge de 96 ans, a annoncé hier soir Buckingham Palace.
C’est le plus long règne de la monarchie britannique qui s’achève.
Femme de devoir, digne, qui a assumé sa charge avec stoïcisme et dévouement (jusqu’à la veille de sa mort en intronisant le nouveau premier Ministre anglais Liz Truss), elle était la figure tutélaire de son peuple depuis près de 70 ans.
Forcément, il y a toujours quelque chose de paradoxal à voir le peuple français, qui a exécuté son monarque pendant la Révolution et adopté la République, être aussi fasciné par la maison royale de Windsor.
Toutefois, Elizabeth II étant rentrée de son vivant dans l’Histoire, avant de devenir une icône de la pop culture, on peut comprendre que l’émotion dépasse le simple cadre du Royaume-Uni.
Il faut dire aussi qu’elle avait tissé des liens affectifs avec la France et portait un immense respect pour le général de Gaulle.
Et la réciproque était vraie puisque, lors de sa venue en visite d’état à Londres en 1960 où elle avait donné “le ton” et “un cachet exceptionnel à la solennité du diner et de la réception de Buckingham” pour reprendre les mots employés dans ses Mémoires, le fondateur de la Vème République avait ainsi pu “constater qu’elle est informée de tout, que les jugements qu’elle porte sur les gens et sur les événements sont aussi nets que réfléchis, qu’aucune personne n’est, plus qu’elle-même, pénétrée des soucis que comporte notre époque bouleversée.”
Avec sa disparition, c’est bien une génération qui s’efface peu à peu. Inéluctablement. Celle des témoins des moments tragiques et douloureux de la Seconde Guerre Mondiale, dont elle faisait partie.
Que perdurera-t-il après elle ? c’est la question qui se pose, tant ce qui est mort avec la reine – une certaine idée du royaume et de la monarchie – est plus grand qu’elle. L’Ecosse et certains pays du Commonwealth comme la Jamaïque ou le Belize n’ont pas caché leurs velléités d’indépendance. Il appartiendra au nouveau souverain, Charles III, de prouver que la Couronne britannique peut s’adapter sans se renier et survivre à sa mère tout en restant garante de la democratie.
Enfin, sans oser l’humour so british, dont la reine était une adepte, on constatera néanmoins que ce décès aura fait une victime collatérale : la couverture médiatique du lancement du fumeux Conseil national de la refondation (CNR) depuis Marcoussis, en Essonne. A chaque chose malheur est bon…