Mouvement gaulliste et républicain

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Nous sommes le 2 décembre 2024

Les réflexions gaullistes des semaines du 3 au 23 juillet 2023 par Christophe CHASTANET

Mardi 18 juillet 2023 :

Un maintien à Matignon (annoncé par… l’entourage du président de la République) et une équipe légèrement remaniée. La bonne blague que voilà !

Les factotums de l’Elysée ont donc confirmé hier soir Elisabeth Borne au poste de Premier ministre et cette dernière va maintenant procéder dans les prochains jours à des « ajustements » au sein du gouvernement.

Ainsi, c’est cela la grande annonce qui clôt la première année calamiteuse du second quinquennat Macron dont bruissait toutes les rédactions depuis plusieurs semaines ?

En somme, un jeu de chaises musicales sans grand intérêt pour sortir quelques ministres qui n’impriment pas mais aucun changement de direction.

Au contraire, l’Elysée estime que l’objectif des 100 jours a été tenu ; que le calme est revenu et que le 14 juillet a été un succès !

A croire que l’on ne vit pas dans le même monde !

Un jour, il faudra peut-être que quelqu’un leur explique qu’à force d’être déconnectés des réalités, ils ne pourront plus gouverner les Français qui refuseront de se soumettre…

A défaut d’apaisement, les macronistes cherchent à banaliser les conséquences politiques des crises de ces derniers mois.

Aucune leçon n’est tirée de la séquence des retraites et des émeutes urbaines…

Certes, il est plus facile d’enjamber et de passer à autre chose que de parler des sujets qui fachent. Comme si la politique de l’autruche était érigée en méthode de gouvernement. Mais mettre la poussière sous le tapis ne la fait pas disparaître pour autant !

Après, pour en revenir à ce non-choix en faveur d’Elisabeth Borne, pouvait-il en être autrement politiquement ?

Dit différemment, le chef de l’Etat dispose-t-il encore de marges de manœuvre ? construire une coalition avec Les Républicains est une chimère qui s’est effondrée alors autant garder le fusible Borne si c’est pour faire la même politique avec la même majorité !

Et puis, revers de la médaille, un renvoi à l’instar de celui d’Edith Cresson en 1992, aurait été mal perçu alors qu’elle a encaissé tous les coups et survécu (pour le moment) à toutes les motions de censure déposées par l’opposition.

Enfin, on ne peut exclure que conserver un Premier ministre par défaut n’est pas pour déplaire au président jupiterien qui occupe l’Élysée.

L’été ne sera pas de trop pour « préparer la rentrée ». En ce sens, Emmanuel Macron a pris un risque : se donner du temps… mais pour quoi faire ?

Pour une fois – et c’est bien rare de le dire – il faudrait peut-être écouter Jean-Louis Debré qui, dans un éclair de lucidité, a affirmé au « Parisien Dimanche » que « pour sortir de l’impasse politique, le retour au peuple s’impose ».

Gageons malheureusement qu’Emmanuel Macron ne choisira pas ce chemin dans sa prise de parole prévue en fin de semaine.

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