Réaction officielle du Bureau National de l’Union du Peuple Français à propos de la nomination de Gabriel Attal à Matignon :
Les remerciements appuyés d’Emmanuel Macron à la Première ministre, lors de ses voeux aux Français le 31 décembre 2023, avaient tout de l’éloge funèbre.
Sans surprise, une semaine plus tard, Gabriel Attal, 34 ans, remplace Élisabeth Borne à Matignon.
Mais changer de Premier ministre, pour quoi faire ?
La greffe Borne n’a jamais prise et la majorité relative l’est restée, sans élargissement. Là où elle a échoué, Attal ne réussira pas mieux. Sans réseaux, ni poids politique, il ne peut compter que sur ses talents de communicant et sa jeunesse…
En nommant le plus jeune Premier ministre de la Vème République, Emmanuel Macron, plus jeune président de la République, a voulu marquer les esprits.
Mais au delà du symbole et de la petite satisfaction d’avoir réussi à occuper l’espace médiatique pendant 24 heures, que faut-il y voir ?
Nonobstant le fait que cette injonction au jeunisme est symptomatique de nos sociétés modernes ; du culte de l’image, lisse, parfaite et sans rides, personne n’est dupe… en choisissant l’éphémère ministre de l’Education Nationale, Emmanuel Macron signifie qu’il entend bien rester seul aux commandes.
Le pragmatisme étant la seule logique de ce pouvoir, quoi de plus naturel que de promouvoir un jeune ambitieux au physique de « gendre ideal » sans convictions, ni cohérence idéologique ?
Surtout quand le principal concurrent de l’extrême-centre, notamment dans la perspective des européennes, est le Rassemblement National dirigé par un certain Jordan Bardella qui a… 28 ans.
On se contentera donc de vieilles ficelles pour occuper le jeu médiatique… très loin de l’intérêt général ; de la conduite des affaires de la Nation et d’une vision des grands dossiers qui engagent l’avenir de la France.
Le plus jeune tandem de l’exécutif aura ainsi la charge de faire croire que sa synthèse libérale-conservatrice est une nouveauté audacieuse. Ou comment faire du surcyclage politique !
En choisissant le reflet de lui-même, Emmanuel Macron joue la survie du macronisme. Et tente par la même occasion de promouvoir un présidentiable pour contrecarrer les plans de ceux qui se voient déjà calife à la place du calife.
Sauf que cela n’avait pas marché ni sous Chirac avec Villepin, ni sous Hollande avec Valls.
Et que le second quinquennat a commencé depuis 2 ans sans que l’on ait l’impression de savoir où veut aller le locataire que l’Elysée.
Sa dernière trouvaille consiste dans le « réarmement de la France »… une notion vague qu’il n’a toujours pas explicité, à l’image de l’ectoplasme idéologique que constitue le macronisme.
Sait-il seulement que les symboles ne comptent pas autant que les actes ?