Mouvement gaulliste et républicain

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Nous sommes le 14 octobre 2024

Avec Mister Brexit, Macron choisit Macron

Réaction officielle du Bureau National de l’Union du Peuple Français au lendemain de la nomination de Michel Barnier à Matignon :

Vous pensiez que le camp présidentiel avait été battu aux élections européennes et aux législatives ? et bien non braves gens, le monarque jupiterien en a décidé autrement au bout de 51 jours !

En sortant du formol Michel Barnier pour le nommer à Matignon, Emmanuel Macron nie tout simplement le résultat sorti des urnes en juin et juillet derniers.

Non seulement ce désolant et interminable vaudeville se termine par un choix qui affaiblit nos institutions – car il confine à un déni démocratique et à une hyperprésidentialisation du regime – mais plus grave encore, le chef de l’Etat lie le sort de son Premier ministre au bon vouloir du RN.

En effet, le parti de Marine Le Pen et de Jordan Bardella va avoir un droit de regard et/ou de veto sur ce que proposera le gouvernement puisqu’il tient la clé de l’adoption d’une motion de censure contre lui. Pour l’instant, il n’envisage pas le dépôt immédiat d’une telle motion et exclut de voter celle que le NFP ne manquera pas de déposer dès la reprise de la session parlementaire.

Mais que le prix est lourd à payer !

Manifestement, ce qui importe pour le président de la République, ce n’est pas de respecter la souveraineté populaire mais bien que sa politique depuis 2017 ne soit pas detricotée. Avec le savoyard Barnier aucun risque là-dessus : plus européiste et libéral que lui tu meurs…

Pourquoi est-il un sauveur de pacotille ?

Déjà, parce qu’il est paradoxal de choisir comme capitaine des pompiers celui qui a mis le feu à la maison ; car n’oublions pas qu’il est l’un des principaux responsables de la situation du pays au regard de son action à la commission européenne en 1999 d’abord, lorsqu’il fût nommé commissaire à la Politique régionale puis en 2010, en tant que commissaire au Marché intérieur et aux services.

En outre, à peine nommé, son autorité est déjà contestée : issu d’un parti divisé qui n’est même plus une force pivot dans l’hémicycle, il n’a la confiance que d’un président affaibli qui croit pouvoir continuer sa politique comme si de rien n’était… ce qui n’est certainement pas le gage d’un long bail !

De plus, qui va bien pouvoir le rejoindre dans cette galère à part des revanchards de droite exclus du pouvoir depuis 2012 et des ministres macronistes désavoués ?

Enfin, s’agissant de la personnalité du nouveau Premier ministre, seuls les naïfs se laisseront prendre par ses tirades souverainistes de 2021 pour devenir le candidat de la droite à la présidentielle.

“Valeur refuge” pour les socio-libéraux du bloc central, il a mené les négociations du Brexit au nom des 27 d’une main de fer, bien décidé à faire payer cher son choix au peuple britannique.

C’est maintenant au tour du peuple francais de payer la note car il suffit de voir les félicitations adressées par ses amis bruxellois pour entrevoir la mise sous tutelle de la France par l’Union Européenne.

En toute hypothèse, on n’y voit pas plus clair aujourd’hui qu’hier et il lui reste un peu plus de 3 semaines pour élaborer le budget afin de tenir les délais alors-même qu’il devra donner des gages à toutes les composantes de l’Assemblée Nationale pour ne pas être censuré.

Le Palais Bourbon promet de se transformer en volcan éruptif… et c’est tout sauf une bonne nouvelle pour les Français qui veulent voir leur pays avancer et se transformer !

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