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Nous sommes le 12 novembre 2025

Remonter le temps

« Habemus papam » : le conclave de François Bayrou

Réaction officielle du Bureau National de l’Union du Peuple Français au lendemain du discours de politique générale de François Bayrou :

Ce devait être le point d’orgue de sa longue carrière politique. Ce fut long, lent et ennuyeux.

Un discours de politique générale ne s’improvise pas. Surtout dans le chahut provoqué à l’Assemblée par la nouvelle génération de députés.

L’image de François Bayrou empêtré dans ses feuilles restera comme le symbole d’un rendez-vous manqué. Un de plus.

Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre a confirmé qu’il ne suspendra pas la très impopulaire réforme des retraites de 2023 mais a donné trois mois aux syndicats et au patronat pour s’entendre sur des propositions de réforme qui pourraient être déclinées dans un prochain budget.

Une chimère quand on sait les positions diamétralement opposées sur le sujet… habilité ne rime pas avec crédibilité !

Ce n’est pas un « conclave » dont aura besoin notre pape François mais d’un miracle !

Quant aux gestes sur l’économie (la taxe sur les transactions financières passerait à 0,4 ou 0,5 % ; projet de taxe anti-optimisation pour les hauts patrimoines), la santé (hausse de l’Ondam à 3,3 % contre 2,8 % prévus par le gouvernement Barnier), ou la vie publique (banque de la démocratie ; proportionnelle), ils ressemblent au marchandage de son prédécesseur, sauf que ce n’est plus avec l’extrême-droite mais avec la gauche…

Assez pour durer ?

En dehors des annonces très attendues sur les retraites, François Bayrou s’est placé dans les pas d’Emmanuel Macron.

Loin d’un « discours de rupture » et d’un quelconque changement de cap, toutes les propositions avaient un goût de réchauffé.

Sans compter qu’il est resté évasif sur les moyens de parvenir à présenter un budget non censurable…

Le monde a changé et François Bayrou, bouffi d’orgueil, ne l’a pas compris. Aujourd’hui, les réseaux sociaux dictent leur loi sur l’hémicycle ; le débat public vire à l’hystérie, et sur ce champ de ruines, la plupart des têtes d’affiche ne pensent plus qu’à leur petit ego de présidentiable auto-proclamé en vue de 2027.

Le Premier ministre aura beau agiter le chiffon rouge en alertant sur la dette et le besoin de stabilité pour tenter de durer mais la peur n’évite pas le danger (ni la censure).

La theâtralisation est une technique éculée.

Dans l’immédiat, la situation explosive aura au moins un mérite : prouver que le centrisme mou, avec ses vieilles marottes, n’est pas la solution miracle pour réconcilier les camps irréconciliables.

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