Mouvement gaulliste et républicain

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Remonter le temps

Les réflexions gaullistes des semaines du 27 janvier au 23 février 2025 par Christophe Chastanet

Mercredi 19 février 2025 :

Pendant qu’en Arabie Saoudite, les Américains et les Russes se sont retrouvés pour envisager en tête à tête l’après-conflit ukrainien… les Européens, « Gros-Jean comme devant », s’agitent pour essayer de rester acteurs d’un nouvel équilibre géopolitique qu’ils n’ont pas anticipé.

Aussi, Emmanuel Macron, via un entretien accordé à la presse quotidienne régionale, est passé à l’offensive et a ressorti ses vieilles marottes – notamment sur l’Europe de la Défense – qui ont pourtant été désavouées dans les urnes en juin 2024.

Peut-être serait-il bon de rappeler que, non seulement, les budgets militaires sont très disparates entre les Etats, mais aussi que les armées européennes ne sont, en l’état, pas compatibles entre elles.

À l’issue du mini-sommet réuni en urgence à Paris, le président français – qui s’imagine devenir la figure de proue de l’Europe – aurait dû comprendre que les dirigeants européens sont peu enclins à le suivre.

Pas plus qu’ils ne sont près d’obtenir une place à la table des négociations sur l’Ukraine…

Cette diplomatie élyséenne du mégaphone – comme la définissent les allemands – ne pèse rien face au retournement de l’ordre international et la fin du multilatéralisme.

Les Européens touchent là du doigt leur désarmement intellectuel et militaire.

Tout se passera sans eux ou presque. De Yalta à Ryad, l’Histoire se répète avec toujours les mêmes dindons !

Une chose est sûre : c’est le destin de l’Europe et celui de l’Ukraine qui sont en jeu. Reste à savoir quel sera le prix à payer pour obtenir la paix et mettre fin à ce conflit dévastateur.

La Russie, qui se réjouit de sortir de son isolement au détriment des européens, pose ses conditions : elle reconnaîtrait ainsi le « droit souverain » de l’Ukraine à adhérer à l’Union Européenne mais pas à l’Otan.

L’adhésion d’un pays dont 1/5ème de son territoire a été avalé par Moscou, avec le risque d’une nouvelle invasion à tout moment, serait tout sauf un cadeau pour l’Europe.

Quant aux garanties de sécurité durables pour le continent, tout reste à faire avec le lâchage américain qui enterre l’alliance transatlantique, surtout quand on sait que, pour dissuader la Russie d’une nouvelle attaque, un cessez-le-feu nécessiterait l’envoi d’au moins 150 000 soldats occidentaux…

Est-on prêt à être exclus des négociations sur la sortie de la guerre mais à quand même faire le sale boulot, comme le propose les Britanniques ?

Voilà les conséquences d’une stratégie bancale dans ce conflit depuis 2022 et d’une absence de préparation de la moindre sortie de crise… remercions les russophobes va-t-en-guerre !

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