Mouvement gaulliste et républicain

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Macron choisit de recourir au 49-3 pour la réforme des retraites

Réaction officielle du Bureau National de l’Union du Peuple Français à propos de l’adoption de la réforme des retraites par le 49.3 :

Ce jeudi 16 mars 2023, les deux chambres du Parlement étaient appelées à voter le projet de réforme des retraites.

Alors que le matin, le Sénat avait voté le texte de compromis issu de la Commission Mixte Paritaire – grâce aux sénateurs LR – les députés devaient quant à eux être consultés l’après-midi. Ce vote n’aura finalement jamais eu lieu !

Manquant de courage et piégé par une droite qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, Emmanuel Macron a – à la dernière minute – imposé à Elisabeth Borne l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, baillonnant ainsi le Parlement.

Dans un Hémicycle en ébullition, celle-ci était inintelligible.

Ce choix est un véritable fiasco, aveu de lacheté et de faiblesse qui renvoie une image à l’international bien plus désastreuse qu’un éventuel vote négatif à l’Assemblée.

De plus, cette 11ème utilisation du 49.3 en 10 mois constitue un record (seul Michel Rocard a fait mieux mais… en 3 ans) et vient démontrer qu’il n’y a plus de véritable démocratie dans notre pays. Que l’on ne vienne pas s’étonner ensuite que les Français ne veuillent plus se rendre aux urnes !

Alors que le peuple, le Parlement et les syndicats sont contre cette réforme, l’exécutif, déconnecté des réalités, a donc décidé de l’imposer par la force, au risque de voir la colère exploser dans les rues, ce qui a débuté hier soir avec d’importants débordements à Paris.

“A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire”.

Emmanuel Macron restera dans l’Histoire de notre pays comme un petit président sans envergure, ni courage politique qui n’aura fait qu’attiser la colère sociale durant chacun de ses quinquennats !

Il a justifié son choix en affirmant qu'”on ne peut pas jouer avec l’avenir du pays”. Sauf qu’il vient de l’enfoncer un peu plus dans la crise politique.

Il s’agit maintenant d’en sortir.

Des motions de censure seront déposées par des groupes de l’opposition mais celles-ci ne pourront se concrétiser que si les députés LR la votent. Occasion pour eux d’affirmer une bonne fois pour toute s’ils sont dans l’opposition en la votant ou s’ils sont dans la majorité présidentielle en ne la votant pas.

Eric Ciotti – qui se rêve d’être le prochain ministre de l’intérieur – a déjà indiqué ne pas vouloir censurer le gouvernement. Ne doutons pas qu’il fera pression auprès des députés de son parti afin qu’eux aussi ne la votent pas !

En attendant, Elisabeth Borne a démontré qu’elle n’était pas capable de trouver des majorités de projets. C’est une défaite cuisante pour elle dont les jours à Matignon risquent d’être comptés.

En tout cas, nous serons curieux de savoir comment tous les députés viendront expliquer demain qu’ils étaient majoritaires pour refuser cette réforme et minoritaires pour renverser ceux qui la portaient…

Les gaullistes, quant à eux, avaient été les premiers à réclamer l’utilisation du référendum sur un sujet aussi crucial (lire Voeux 2023 aux Français, 31/12/22).

C’est pourquoi nous soutiendrons tout projet de référendum d’initiative partagée (RIP), de quel camp qu’il provienne.

Quand on gouverne contre son peuple, on doit s’attendre à en payer le prix à un moment ou à un autre !

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